Comment faire un audit SEO en 7 étapes (méthodologie complète)

Vous avez un site web depuis quelques mois ou quelques années, et vous voulez savoir s’il est bien optimisé pour le référencement naturel ? Vous avez remarqué une baisse de trafic ou de positions sur certains mots-clés et vous voulez en identifier la cause ? Vous souhaitez simplement faire un état des lieux de votre SEO pour définir vos prochaines actions ?

Dans tous ces cas, la solution s’appelle l’audit SEO. Un audit SEO est une analyse complète et approfondie de tous les facteurs qui influencent le positionnement d’un site sur les moteurs de recherche. C’est un peu comme un bilan de santé qui permet de détecter les points forts et les points faibles de votre référencement, et de prioriser les optimisations à mettre en place.

Indispensable avant de lancer une nouvelle stratégie SEO, un audit est aussi recommandé de façon régulière (tous les 6 mois à 1 an) pour suivre ses progrès et s’adapter aux évolutions des algorithmes. Mais comment mener un audit SEO efficace ? Quels paramètres analyser et avec quels outils ? On vous explique tout dans cet article.

Étape 1 : Analysez l’indexation et la crawlabilité

La première chose à vérifier lors d’un audit SEO est l’indexation de votre site. C’est-à-dire le nombre de pages qui sont réellement prises en compte par Google et apparaissent dans ses résultats. Pour le savoir, rien de plus simple : tapez « site:votresite.com » dans la barre de recherche Google. Le moteur vous donnera une estimation du nombre de pages indexées.

Comparez ce chiffre avec le nombre de pages que vous avez réellement sur votre site (en comptant vos pages dans le CMS ou via un crawl de votre site sur Screaming Frog par exemple). Si vous avez un gros écart, c’est qu’il y a un problème d’indexation. Plusieurs raisons possibles :

• Des pages orphelines qui ne sont liées à aucune autre page
• Des pages en noindex (volontairement ou non)
• Des pages en canonical qui renvoient vers une autre URL
• Des pages bloquées par le robots.txt
• Des pages trop profondes dans l’arborescence du site
• Des pages avec trop peu de contenu ou de mauvaise qualité

Pour y remédier, vérifiez bien vos balises meta robots, vos canonicals, votre robots.txt et votre structure de site. Supprimez ou améliorez les pages de mauvaise qualité. L’idéal est d’avoir un ratio de pages indexées/pages totales le plus proche possible de 1.

Autre point important : la crawlabilité, c’est-à-dire la capacité des robots de Google à explorer toutes les pages de votre site. Pour la tester, vous pouvez utiliser l’outil d’inspection URL de la Google Search Console. Il vous permet de voir comment Googlebot voit et indexe une page donnée.

Vérifiez notamment :

• Que la page renvoie bien un code HTTP 200 (page ok)
• Que le robot peut bien accéder à la page (pas de noindex ou de blocage robots.txt)
• Que la page n’est pas en canonical vers une autre
• Que le contenu est bien visible et peut être « rendu » par le robot

En cas de problème, corrigez vos éventuelles erreurs de code, vos balises meta ou votre robots.txt. Vous pouvez aussi soumettre un sitemap XML à Google pour l’aider à trouver toutes vos pages.

Étape 2 : Vérifiez la structure, les balises et le maillage

Une fois l’indexation et la crawlabilité vérifiées, penchez-vous sur la structure générale de votre site. L’idée est de voir si elle est bien optimisée pour le SEO et la navigation utilisateur. Pour cela, faites un crawl de votre site avec un outil type Screaming Frog ou Oncrawl. Puis analysez :

• L’arborescence de vos pages : est-elle logique, bien hiérarchisée, pas trop profonde (max 3-4 clics depuis la homepage) ?
• La structure de vos URLs : sont-elles claires, concises, avec des mots-clés pertinents ?
• Vos balises titre et meta description : sont-elles uniques, bien renseignées, incitatives ?
• Vos balises hn (h1, h2, h3) : avez-vous une seule h1 par page avec les bons mots-clés, une hiérarchie cohérente ?
• Votre navigation interne : avez-vous un menu facile d’accès, un fil d’Ariane, un sitemap HTML ?
• Votre maillage interne : avez-vous des liens contextuels entre vos pages avec des ancres optimisées ?

Google est très sensible à tous ces éléments qui participent au bon référencement d’un site. Votre structure doit être la plus claire et « SEO-friendly » possible. N’hésitez pas à la retravailler si besoin en vous aidant d’un outil comme Screaming Frog.

Étape 3 : Auditez votre contenu

Le contenu est le cœur de toute stratégie SEO. Après tout, c’est lui que vous voulez voir remonter dans les résultats de Google. Un audit de contenu va donc être primordial pour juger de sa qualité et de sa pertinence par rapport à votre audience et aux requêtes visées.

Pour chaque page importante de votre site (page d’accueil, pages de vente, articles de blog…), analysez :

• Le choix et la densité des mots-clés : correspondent-ils aux recherches de vos utilisateurs ? Sont-ils bien intégrés dans les titres, sous-titres, paragraphes ? Attention à ne pas en faire trop sous peine de pénalités.
• La qualité et l’originalité du contenu : est-il unique (non dupliqué), bien écrit, exhaustif, apportant une vraie valeur ajoutée ? Répond-il bien à l’intention de recherche ? Pensez EAT (Expertise, Autorité, Fiabilité).
• La fraîcheur du contenu : les informations sont-elles à jour ? Quand remonte le dernier ajout ou la dernière modification ? Un contenu frais est souvent mieux classé.
• L’optimisation on-page : le contenu est-il bien balisé (hn, listes, gras…) ? Contient-il des liens internes et externes ? Les images ont-elles une balise alt ? La page est-elle optimisée pour le passage au vocal ?
• La performance : quel trafic génère la page ? Quel est son taux de rebond, de conversion ? Ses positions sur les mots-clés cibles ?

Tous ces points vont vous permettre d’identifier les contenus low-performers (faible trafic, mauvais positionnement…) sur lesquels agir en priorité. Vous pourrez décider de les optimiser, de les supprimer ou de les fusionner avec d’autres.

Des outils comme Google Analytics, la Google Search Console ou Semrush vous donneront de précieuses data pour cette étape. À vous de les analyser finement pour dégager des insights.

Étape 4 : Étudiez votre profil de liens

Le netlinking (liens pointant vers votre site) est l’un des facteurs de classement les plus puissants en SEO. La quantité mais surtout la qualité des liens entrants influencent grandement votre autorité de domaine et donc vos positions. C’est pourquoi un audit de liens est incontournable.

Votre but ici va être de savoir qui vous link, depuis quelles pages, avec quels anchors et quelle fréquence. Des outils comme Ahrefs, Majestic ou Moz vont vous donner toutes ces infos. Regardez notamment :

• Le nombre de domaines référents (linking domains) : plus vous avez de sites différents qui vous link, mieux c’est. Ça montre que votre popularité est large.
• L’autorité des sites qui vous link : est-ce que ce sont des sites réputés, bien classés par Google ? Ou au contraire des annuaires ou des fermes de liens peu qualitatifs ? Un lien n’aura pas la même valeur selon la source.
• Le type de lien : les liens contextuels (dans le corps d’un article) ont plus de poids que les liens de pied de page ou de commentaires. De même, les liens en dofollow sont préférables aux nofollow.
• Les ancres de lien : elles doivent être variées et pas trop optimisées. Évitez d’avoir toujours la même ancre avec vos mots-clés, au risque d’être pénalisé par Google.
• La fraîcheur des liens : des liens récents sont un bon signal pour Google, cela montre que votre site est actif et populaire.
• La pertinence des liens : les sites qui vous link sont-ils en rapport avec votre thématique ? Un lien sera d’autant plus fort qu’il vient d’un site proche de votre secteur.

Votre profil de liens idéal sera donc composé de nombreux liens provenant de sites variés, pertinents et autoritaires. Si vous voyez que vous avez beaucoup de liens toxiques (annuaires, commentaires spam…), pensez à les désavouer via l’outil Google Disavow.

Étape 5 : Mesurez vos performances techniques

Un site techniquement performant, c’est un site qui plaît à Google et aux utilisateurs. Les critères de performance Web font partie des facteurs de classement de l’algorithme, il est donc capital de les auditer. En particulier, soyez attentif à :

• La vitesse de chargement des pages : utilisez PageSpeed Insights ou GTmetrix pour la mesurer. Une page doit se charger en moins de 3 secondes sur desktop et mobile. Optimisez la taille de vos images, minifiez votre code, activez la compression Gzip…
• La compatibilité mobile : en 2021, plus de 50% du trafic Web vient du smartphone. Votre site doit donc être responsive et s’adapter à tous les écrans. Testez-le avec l’outil Mobile Friendly Test de Google.
• Les erreurs 404 : les pages introuvables sont une mauvaise expérience pour l’utilisateur… et pour Google. Repérez-les grâce à Screaming Frog et corrigez-les (redirection 301, lien modifié…).
• La sécurité : un site en HTTPS est mieux classé par Google qu’un site en HTTP. Vérifiez que votre certificat SSL est bien à jour et que vous n’avez pas de faille de sécurité.
• L’accessibilité : un site accessible est un site que tout le monde peut utiliser, y compris les personnes en situation de handicap. Vérifiez vos contrastes de couleurs, la présence d’attributs alt sur les images, la navigation au clavier…
• Les erreurs de code : les erreurs HTML/CSS peuvent empêcher le bon crawl et l’indexation de vos pages. Utilisez le validateur W3C pour les détecter et les nettoyer.

Tous ces points techniques peuvent sembler secondaires mais ils sont essentiels pour l’expérience utilisateur et le SEO. Un site lent, bogué ou mal sécurisé sera vite déclassé par Google, quels que soient ses contenus.

Étape 6 : Analysez vos données de trafic

Un audit SEO ne serait pas complet sans une analyse approfondie de votre trafic. C’est le meilleur moyen de voir si vos efforts SEO payent et sur quels leviers agir. Plongez-vous dans Google Analytics et regardez l’évolution sur les 3-6 derniers mois de métriques comme :

• Le trafic organique : le nombre de visiteurs qui arrivent sur votre site depuis les moteurs de recherche. C’est le KPI le plus important pour mesurer l’impact de votre SEO.
• Le taux de rebond : le pourcentage de visiteurs qui ne consultent qu’une seule page avant de quitter le site. Un taux élevé peut signifier des problèmes de pertinence ou de qualité.
• Le temps passé sur le site : plus un utilisateur reste longtemps, plus il a de chances de convertir. C’est aussi un bon indicateur d’engagement et de satisfaction.
• Les pages vues par session : le nombre moyen de pages vues lors d’une visite. Là encore, plus il est élevé, mieux c’est !
• Le taux de conversion : le pourcentage de visiteurs qui réalisent une action voulue (achat, inscription, téléchargement…). C’est l’objectif final de votre SEO.
• Les pages d’entrée/de sortie : les pages par lesquelles les utilisateurs arrivent et quittent votre site. Cela peut vous donner des indices sur les forces et faiblesses de votre tunnel de conversion.
• Les requêtes et les pages qui génèrent le plus de trafic : cela vous permet de voir ce qui marche bien et ce qui est moins performant dans votre SEO.

Suivez ces métriques de près et croisez-les avec les données de positionnement de la Google Search Console. Vous pourrez ainsi voir quelles pages et quels mots-clés vous apportent le plus de trafic qualifié. Et à l’inverse, identifier les contenus qui ne convertissent pas assez malgré un bon classement, et qui nécessitent d’être retravaillés.

Votre analyse de trafic sera d’autant plus pertinente sur une longue période (6-12 mois) et en la comparant à la période précédente ou à vos concurrents. Vous verrez ainsi si votre croissance est constante ou si vous avez des pics et des creux à expliquer.

Étape 7 : Faites une veille concurrentielle

Justement, l’un des volets importants d’un audit SEO est l’analyse de vos concurrents. Ceux qui se classent sur les mêmes requêtes que vous. L’idée est de voir ce qu’ils font de mieux (ou de moins bien) pour en tirer des enseignements sur votre propre stratégie.

Pour cela, rien de plus simple. Tapez vos mots-clés cibles sur Google et analysez les sites qui ressortent en première page. Pour chacun d’eux, passez au crible :

• Leur optimisation on-site : balises title/meta description, hn, maillage interne, vitesse de chargement… Tout ce que vous avez déjà analysé chez vous à l’étape 2.
• Leur contenu : est-il plus complet, mieux illustré, mieux structuré que le vôtre ? Quelle valeur ajoutée proposent-ils ?
• Leur profil de liens : combien ont-ils de backlinks et de domaines référents ? D’où viennent ces liens ?
• Leurs points forts et points faibles : qu’est-ce qu’ils font de mieux que vous ? Qu’est-ce que vous proposez qu’ils n’ont pas ?

Cette analyse va vous permettre de vous situer par rapport à vos concurrents et de voir s’il y a des opportunités ou des menaces sur votre marché. Par exemple, vous pourrez décider de créer du contenu sur une thématique qu’aucun de vos concurrents n’a encore traitée. Ou au contraire, de muscler votre netlinking si vous êtes à la traîne sur ce point.

Des outils comme Semrush ou Ahrefs vous faciliteront grandement ce travail de veille en vous donnant accès à de nombreuses métriques sur vos concurrents (mots-clés, trafic, liens…). À vous de les exploiter intelligemment !

Conclusion

Vous l’aurez compris, un audit SEO est un travail complet et minutieux qui demande du temps, mais qui est indispensable pour toute stratégie SEO efficace. En analysant en profondeur votre site sous toutes ses coutures (technique, contenu, liens, trafic…), vous pourrez identifier précisément vos forces et vos axes d’amélioration.

Votre audit servira de base à votre plan d’action SEO, en vous permettant de prioriser les optimisations ayant le plus gros potentiel de gains. Par exemple, vous pourrez décider de refondre totalement votre architecture si elle n’est pas du tout SEO-friendly. Ou de lancer une grosse campagne de netlinking si vous manquez cruellement d’autorité.

L’important est de ne pas vous éparpiller et de renouveler cet audit régulièrement pour mesurer vos progrès. Le SEO est un travail de longue haleine qui nécessite de la régularité et de l’agilité. Un audit tous les 6 mois vous permettra de vous adapter en continu aux évolutions de votre marché et des algorithmes.

Bien sûr, réaliser un audit SEO complet demande des compétences pointues et peut vite devenir chronophage, surtout si vous avez un gros site. Si vous n’êtes pas sûr de vous, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels comme Digit’All Consulting. Nos experts SEO réaliseront un audit sur-mesure de votre site et vous proposeront un plan d’action concret et personnalisé pour booster durablement votre trafic organique et vos conversions. Contactez-nous pour en savoir plus !